Le pro­mo­teur qui a racheté la par­celle 335, au Chemin de la Pépinière 1, a présen­té son nou­veau plan d’implantation. Celui-ci respecte et préserve le car­ac­tère par­ti­c­uli­er de la zone. Nous avons bien fait de nous oppos­er au pre­mier projet!

A la demande du pro­mo­teur immo­bili­er Alain Muller, la munic­i­pal­ité d’Echallens a organ­isé une séance d’information sur le nou­veau pro­jet con­cer­nant la par­celle 335, au chemin de la Pépinière 1, à Echallens.

En préam­bule, la Munic­i­pale Isabelle Alghisi a rap­pelé que le pre­mier pro­jet avait causé quelques prob­lèmes au pro­mo­teur et à la Munic­i­pal­ité et que plusieurs oppo­si­tions avaient été déposées, dont celle de l’Association pour la Sauve­g­arde d’Echallens, munie «de nom­breuses sig­na­tures» (pas loin de 100!). Voilà qui avait fini par con­va­in­cre la Munic­i­pal­ité – ce n’était pas gag­né d’avance – de refuser le per­mis de construire.

A l’époque, Muller Immo­bili­er voulait con­stru­ire 25 apparte­ments, un park­ing souter­rain et abat­tre pra­tique­ment tous les arbres. Le pro­mo­teur pré­tendait même pou­voir déplac­er le mag­nifique tilleul cen­te­naire sans que cela lui porte préjudice.

Changement d’attitude

Aujourd’hui, le dis­cours a rad­i­cale­ment changé, le pro­jet aus­si. Le pro­mo­teur et la Munic­i­pal­ité se sont ren­du compte que, comme nous l’avons tou­jours expliqué, la par­celle 335 est un des impor­tants poumons verts du cen­tre d’Echallens, qu’elle fait par­tie d’un ensem­ble à sauve­g­arder et que tant la mai­son que les arbres qui s’y trou­vent ne peu­vent être abattus.

C’est ain­si que le pro­mo­teur et son nou­v­el archi­tecte pro­posent désor­mais de respecter la par­celle et sa végé­ta­tion, de rénover la mai­son exis­tante, d’en con­stru­ire une autre à côté, sans park­ing souter­rain. Selon le pro­jet d’implantation qui nous a été présen­té, seul un des arbres pro­tégés devrait être abat­tu, un pom­mi­er au cen­tre de la par­celle, ce qui nous sem­ble tout à fait acceptable.

Nous voilà donc passé de 25 apparte­ments et 42 places de park­ing à… qua­tre apparte­ments et neuf places de parc. Et durant cette séance d’information, le pro­mo­teur et son archi­tecte ont déclaré qu’ils resteraient atten­tifs à la préser­va­tion du sys­tème raci­naire des arbres durant les travaux.

Toutes les per­son­nes présentes qui s’étaient opposées au pre­mier pro­jet se sont déclarées sat­is­faites par le nou­veau pro­jet d’implantation.

Un dossier à suivre attentivement

Madame Alghisi a pré­cisé que ce dossier serait suivi par la nou­velle «com­mis­sion con­sul­ta­tive des con­struc­tions», récem­ment con­sti­tuée par la Munic­i­pal­ité, com­posée de deux archi­tectes, de deux ingénieurs, d’une his­to­ri­enne de l’art et d’un avo­cat. Une com­mis­sion présidée par… madame Alghisi elle-même*.

L’Association pour la Sauve­g­arde d’Echallens restera bien sûr atten­tive à l’évolution du pro­jet et vous tien­dra informés.
En atten­dant, nous sommes très heureux que notre action com­mune ait pu sauver cette par­celle et amen­er la Munic­i­pal­ité à pren­dre des mesures de pro­tec­tion de l’environnement des Chal­len­sois­es et des Challensois.

* Nous avons demandé s’il était pos­si­ble de ren­con­tr­er cette com­mis­sion afin de la présen­ter sur notre site et de réalis­er une inter­view de ses responsables.

Madame Alghisi nous a répon­du, par mail: «A ce stade, nous con­sid­érons qu’il est souhaitable que la com­mis­sion puisse fonc­tion­ner avant que nous puis­sions en par­ler. Toute­fois, je peux vous don­ner quelques points que nous avons fixés: — Les mem­bres de la com­mis­sion sont nom­més par la Munic­i­pal­ité, — Les dossiers à exam­in­er sont envoyés à tous les mem­bres de la com­mis­sion. Des ques­tions écrites sur lesquelles la com­mis­sion doit se pronon­cer accom­pa­g­nent le dossier lequel aura, au préal­able, été exam­iné par rap­port à sa con­for­mité. — La com­mis­sion peut faire des vis­ites sur site, si besoin, — La com­mis­sion n’a pas de pou­voir déci­sion­nel; elle for­mule une propo­si­tion à l’attention de la Munic­i­pal­ité. Cette façon de s’organiser est calquée sur ce qui se pra­tique dans d’autres com­munes que nous avons consultées.»

Nous nous réjouis­sons de pou­voir par­ler de tout ça avec les respon­s­ables de cette com­mis­sion. A suivre…