Un autre Echallens, ailleurs?

Cer­tains pro­pos des par­ti­sans d’un gym­nase à Court-Champ, qu’ils soient fonc­tion­naires de l’Etat de Vaud ou politi­ciens chal­len­sois, lais­sent à penser que depuis le début ils con­fondent notre bourg avec un autre endroit, qui porterait le même nom mais n’aurait pas la même configuration. 

«Le LEB a aug­men­té sa cadence avec un train toutes les 15 min­utes»… Mer­cre­di soir, 2 sep­tem­bre, les rires ont fusé dans l’aula du col­lège des Trois-Sap­ins lorsque Philippe Pont, le Directeur général des immeubles et du pat­ri­moine du can­ton de Vaud, a fait cette déclaration.

Il était accom­pa­g­né de Lionel Eper­on, le Directeur général de l’enseignement pos­to­blig­a­toire vau­dois, et leur but était de con­va­in­cre les Chal­len­sois qu’un gym­nase à Court-Champ était ce qu’il pou­vait arriv­er de mieux à Echal­lens, au Gros-de-Vaud et au can­ton. Le débat était organ­isé par le comité Pour un gym­nase du Gros-de-Vaud à Echal­lens, sur scène se trou­vaient qua­tre par­ti­sans du gym­nase à Court-Champ – dont MM. Pont et Eper­on – et deux opposants à l’im­plan­ta­tion du gym­nase sur cette par­celle. Les représen­tants du Can­ton ont appuyé leur dis­cours de graphiques pour démon­tr­er tout à la fois l’urgence du pro­jet et le fait qu’il avait été bien étudié.

Sauf que, non, la direc­tion du LEB n’est tou­jours pas par­v­enue à établir une cadence de 15 min­utes et qu’elle doit déjà sta­bilis­er la sit­u­a­tion avec une cadence de 30 min­utes. C’est pour ça que des rires ont accueil­li l’assertion de Philippe Pont.

Une asser­tion qui nous a soudain per­mis de com­pren­dre ce qui cloche dans le pro­jet d’implantation d’un gym­nase à Court-Champ. Les fonc­tion­naires de l’Etat de Vaud ne par­lent pas du même Echal­lens que celui dans lequel nous vivons. Déjà au mois de mai, le con­seiller d’Etat Pas­cal Broulis avait con­va­in­cu les députés vau­dois de vot­er l’achat du ter­rain en alig­nant quelques con­tre-vérités. Il avait affir­mé que le pro­jet de gym­nase était prévu dans un périmètre qua­si­ment «nu» et qu’une démarche ultra par­tic­i­pa­tive avait été menée avec les habi­tants d’Echallens con­cer­nant ce projet.

Confusion géographique?

Mais main­tenant tout est clair. Mon­sieur Broulis ne par­lait pas de notre Echal­lens, il par­lait d’un autre bourg. La com­mis­sion du Con­seil com­mu­nal d’Echallens chargée d’étudier le dossier a elle aus­si con­fon­du ces deux Echal­lens, et c’est pourquoi elle a écrit, dans son rap­port: «Le périmètre d’implantation d’un nou­veau gym­nase, local­isé au sud de la gare du LEB, en bor­dure d’une zone d’habitation à faible den­sité…» Ce n’est bien sûr pas le Court-Champ que nous con­nais­sons qu’évoquait la com­mis­sion, car chez nous il s’agit de la zone qui, avec le nou­veau quarti­er dont la con­struc­tion devrait bien­tôt débuter, sera la plus dense en habi­tants d’Echallens. Du moins du Echal­lens dans lequel nous vivons.

Il ne reste main­tenant plus à nos amis du Can­ton et aux par­ti­sans d’un gym­nase à Court-Champ qu’à faire en sorte que notre Echal­lens ressem­ble à celui dont ils nous par­lent: un bourg qui peut offrir un ter­rain adap­té à la con­struc­tion d’un gym­nase, à prox­im­ité d’une gare où les trains se suc­cè­dent agréable­ment à une cadence régulière et rapi­de. Un Echal­lens dont le développe­ment urban­is­tique est har­monieux, pen­sé, réal­isé en ten­ant compte du bien-être des habi­tants et en con­cer­ta­tion avec eux.

- Patrick Mori­er-Genoud -

Association pour la sauvegarde d'Echallens | ASE
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