Pourquoi nous nous opposons au projet du Grésaley

Le pro­jet mis à l’enquête aujourd’hui, comme celui de l’entreprise Wein­mann hier, va à l’encontre du développe­ment futur d’Echallens : il ne respecte ni la mobil­ité douce, ni le bien-être des habi­tants, ni l’environnement. 

Il paraît que le futur éco­quarti­er du Crépon, à Echal­lens, sera un petit par­adis. Des arbres, de l’herbe, un étang, des jeux pour les enfants, une placette, une mai­son de quarti­er, des com­merces… pas de voitures.

Le con­traste avec ce qui est en train de se pass­er au Grésa­ley est choquant. Ici, les arbres vont être abat­tus pour faire place à des places de parc, à du goudron et à du béton. Sur les petites routes du Grésa­ley ou de la Robel­laz, le traf­ic auto­mo­bile va aug­menter : encore plus de véhicules vont cir­culer sur le chemin des écol­iers des Trois-Sapins.

Echal­lens réflé­chit à son nou­veau Plan directeur com­mu­nal, celui qui va définir le vis­age qu’aura notre ville en 2040. En atten­dant que ce plan soit dess­iné, peut-on aban­don­ner les habi­tants du Grésa­ley à leur prob­lé­ma­tique cohabitation ?

L’Association pour la sauve­g­arde d’Echallens s’oppose au pro­jet mis à l’enquête, comme elle s’était opposé au pro­jet Wein­mann – lequel, soutenu sans réserve par la Munic­i­pal­ité, a quand même été imposé aux habi­tants du Grésaley.

Nous nous y opposons, per­suadés que l’avenir d’Echallens se pré­pare dès aujourd’hui, qu’au-delà des dis­cours d’in­ten­tion, il néces­site des actes.

Pour favoriser la mobilité douce

Notre petite ville com­mence à étouf­fer sous la cir­cu­la­tion auto­mo­bile. Si l’on veut à nou­veau respir­er, il faut songer à d’autres moyens de loco­mo­tion dans et autour d’Echallens. Nous avons une grande chance : la ligne du LEB tra­verse notre ville, sur le ter­ri­toire de laque­lle se trou­vent une gare et deux haltes, dont celle du Grésa­ley. Idéale­ment placée, elle donne accès, en trans­ports publics, aux habi­ta­tions du quarti­er, ain­si qu’au col­lège des Trois-sap­ins, aux ter­rains de foot et, au-delà, à la cam­pagne environnante.

Les pro­jets de la zone indus­trielle con­damnent pra­tique­ment cet arrêt du LEB en en restreignant l’accès. C’est encore et tou­jours la voiture qui est priv­ilégiée comme moyen de mobil­ité pour l’entier de cette par­tie d’Echallens, où aucune bande cyclable ne facilite la cir­cu­la­tion à vélo et où l’étroitesse des trot­toirs décourage les piétons.

La halte du LEB va être “coincée” par la zone industrielle.

Pour favoriser la vie de quartier

Les habi­tants des quartiers d’Echallens méri­tent un min­i­mum d’équipements, comme par exem­ple un espace com­mun (parc, placette, place de jeux), un petit com­merce, etc. Ceux du quarti­er nord-est – que l’on peut bap­tis­er Grésa­ley ou Trois-Sap­ins – n’ont rien de tout ça. A la place, ils vont se retrou­ver face à des park­ings et des bâti­ments industriels.

LA place publique du quarti­er, en bas du chemin de la Robel­laz: un banc, une fontaine, des poubelles…

Pour préserver la nature

Pour s’installer sur la par­celle qui leur est dévolue, les entre­pris­es veu­lent couper les arbres. Wein­man a déjà fait du petit bois avec ceux se trou­vant sur son espace. N’y aurait-il plus qu’à Echal­lens qu’on ignore l’importance des arbres ? En matière de lutte con­tre les pol­lu­tions, de pro­tec­tion san­i­taire, de poumon végé­tal, on ne fait pour­tant pas mieux.

Qui, de la grue ou des arbres, va gag­n­er la partie?

Nous nous opposons au projet…

Parce que nous croyons à la mobil­ité douce et que nous souhaitons qu’elle soit encour­agée à Echal­lens. Nous trou­vons absurde d’empêcher tout développe­ment de l’arrêt du LEB en le « coinçant » der­rière le bâti­ment Wein­mann. Et nous jugeons irre­spon­s­able de créer plusieurs accès pour voitures sur la route du Grésa­ley qui y mène, alors qu’il est tout à fait pos­si­ble de n’avoir qu’une seule entrée pour toute la par­celle, depuis le chemin de la Robellaz.

Parce que nous souhaitons que les quartiers d’Echallens soient équipés comme ils le méri­tent, pas moins bien que le futur éco­quarti­er du Crépon.

Parce que nous voulons pro­téger les arbres. Lesquels, dans le cas pré­cis, per­me­t­traient notam­ment de sépar­er la zone indus­trielle de la zone rési­den­tielle, de préserv­er cette dernière des nui­sances de la première.

Si vous êtes d’accord avec nous, venez sign­er l’opposition !

Patrick Mori­er-Genoud 

Lire le pre­mier arti­cle de la série : Quel avenir pour la zone indus­trielle du Grésaley ?

Lire le deux­ième arti­cle de la série : Faut-il avoir peur de l’entreprise Trans-EcoBroyage ?

Lire le troisième arti­cle de la série : Kar­loc et HSP au Grésa­ley, quelles nui­sances pour le quartier ?

Lire le qua­trième arti­cle de la série: Mobil­ité au Grésa­ley: Y a‑t-il un pilote dans le camion ?

Pour signer l’opposition

Vous pou­vez pass­er dans notre local du Chemin de la Côte du Cimetière 1 (079 447 26 15), mer­cre­di 11 décem­bre, de 14h à 20h, et jeu­di 12 décem­bre, de 18h à 20h30.

Vous pou­vez égale­ment vous ren­dre chez Car­o­line Vuag­ni­aux (076 438 24 08), au chemin du Gréza­ley 13, mar­di 10 décem­bre, de 17h15 à 19h.

Association pour la sauvegarde d'Echallens | ASE
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