Karloc et HSP au Grésaley, quelles nuisances pour le quartier?

Mise à l’enquête d’une halle arti­sanale au Grésa­ley / 3

Out­re l’entreprise Trans-Eco­Broy­age, deux autres sociétés ont prévu d’installer leur ate­lier tech­nique dans les halles arti­sanales mis­es à l’enquête au Grésa­ley jusqu’au 15 décem­bre prochain. La pre­mière est spé­cial­isée dans l’entretien et la loca­tion de machines pour espaces verts et de chantier, l’autre dans le mon­tage élec­trique de véhicules. Toutes deux se veu­lent ras­sur­antes sur les impacts de leurs activ­ités dans le quartier.

Des pel­leteuses et autres machines de chantier sur le chemin du Grésa­ley et de la Robel­laz ? A en croire Jérôme Karlen, spé­cial­isé dans la loca­tion et l’entretien de machines de jardin et de chantier, on est loin du compte. Car il s’agira prin­ci­pale­ment de petites machines (tronçon­neuses, ton­deuses à gazon, etc.) « 80% des machines que nous louons sont trans­porta­bles en véhicule léger, jeep ou autre », pré­cise le jeune patron de Kar­loc. Les engins lourds, eux, sont chargés sur l’unique camion que pos­sède l’entreprise. Un traf­ic que Jérôme Karlen estime à 5 allers-retours les « gros » jours pour le véhicule léger et à 4–5 mou­ve­ments par semaine pour le camion. Avec une péri­ode plus creuse de mi-décem­bre à fin mars.

Synergie entre entreprises

«« De plus, toutes nos machines ne seront pas par­quées au Grésa­ley », explique encore Jérôme Karlen qui entend garder son mag­a­sin de machines de jardin au cen­tre de Cugy et son dépôt à la route de Mon­theron (pho­to du haut). En revanche, l’entreprise prévoit de trans­fér­er son ate­lier à Echal­lens. Elle le partagera avec Trans-Eco­Broy­age. Idem pour la par­tie garages et l’espace de lavage.

C’est là que seront lavés et entretenus les engins de retour de loca­tion ou ceux don­nés à révis­er par des clients. « Nous n’avons pas d’autre choix que d’investir pour être dans les normes », explique le Cugiérans. « Il nous a donc paru judi­cieux de créer une syn­ergie avec l’entreprise Trans-Eco­Broy­age ». Comme le directeur de cette dernière avant lui, Jérôme Karlen assure que l’espace de lavage, situé à l’intérieur de la halle, ne devrait pas provo­quer de nui­sances sonores dans le quarti­er, il ne sera même pas util­isé tous les jours.

En tout, les deux entre­pris­es partageront la halle est du futur bâti­ment, soit un peu plus de la moitié de ce dernier. Un ves­ti­aire et une petite cafétéria devraient com­pléter ces lieux com­muns. Un ou deux employés de Kar­loc y tra­vailleront. Tant et si bien qu’au final, l’espace dédié au stock­age des engins de jardin ou de chantier reste moin­dre. C’est pourquoi Jérôme Karlen envis­age de pou­voir en par­quer sur l’espace extérieur prévu à cet effet à l’est du bâtiment.

Seul un petit espace com­mer­cial au sud, agré­men­té de qua­tre places de parc pour les clients, sera exclu­sive­ment réservé à Kar­loc. Le park­ing en ques­tion, aus­si petit soit-il, impose toute­fois une entrée de véhicules sup­plé­men­taire sur le chemin du Grésa­ley. Jérôme Karlen ne s’en for­malise pas. « Il y aura peu de véhicules et ceux-ci seront répar­tis sur l’ensemble de la journée plutôt qu’aux heures de pointe », assure-t-il.

HSP promet d’être discret

Des véhicules de toute sorte et même des poids-lourds, l’entreprise HSP, spé­cial­isée dans le com­merce et la loca­tion de matériel pour les man­i­fes­ta­tions (éclairage, sonori­sa­tion) et l’installation élec­trique sur véhicule, en accueillera, elle aus­si, dans la halle arti­sanale prévue au Grésa­ley. HSP occu­pera d’ailleurs à elle seule toute la halle ouest, soit près de la moitié du bâti­ment mis à l’enquête. « Et pour­tant, nous serons sans doute les plus dis­crets », assure son directeur.

L’entreprise prévoit, en effet, de ne pra­ti­quer au Grésa­ley que le mon­tage élec­trique sur véhicule – une activ­ité peu bruyante – ce qu’elle fait déjà aujourd’hui à la Clopette. « Notre bâti­ment a été ven­du et nous devons quit­ter les lieux », explique le fon­da­teur de HSP qui estime à seule­ment trois le nom­bre d’employés qui tra­vailleront dans l’atelier du Grésa­ley. « Et encore, pas tou­jours, car le 50% de notre activ­ité se fait directe­ment chez les clients ».

Certes, l’entreprise tra­vaille par­fois sur de gros véhicules, dont cer­tains d’utilité publique, comme les véhicules d’intervention ou d’urgence. « Mais les gros véhicules ne représen­tent pas plus du 30% de notre activ­ité. Et une fois dans notre ate­lier, ils y restent plusieurs semaines », pré­cise encore le directeur de HSP. Au final, le traf­ic provo­qué par les activ­ités de l’entreprise devrait donc rester faible, notam­ment en ce qui con­cerne les poids-lourds. Surtout, il vari­era selon les péri­odes, pou­vant aller de zéro déplace­ment pen­dant plusieurs semaines à un déplace­ment par jour pen­dant les gross­es péri­odes. Quant à l’autre activ­ité de l’entreprise, le com­merce et la loca­tion d’éclairage et de sonori­sa­tion, elle est entière­ment basée à Yver­don et HSP n’entend pas la déplacer.

Corinne Bloch 

Demain: Com­bi­en de véhicules sup­plé­men­taires sur le chemin des écoliers?

Lire le pre­mier arti­cle de la série: Quel avenir pour la zone indus­trielle du Grésaley?

Lire le deux­ième arti­cle de la série: Faut-il avoir peur de l’entreprise Trans-EcoBroyage?

Association pour la sauvegarde d'Echallens | ASE
Share This