Après le discours quelque peu approximatif d’un Pascal Broulis empressé mais convaincant, le Grand Conseil vaudois a voté cet après-midi, quasiment à l’unanimité et sans grande réflexion, l’achat du terrain de Court-Champ pour y construire un gymnase. Il dépendra maintenant du Conseil communal challensois de prendre, ou pas, la décision de le vendre.
Le Grand Conseil vaudois, réuni à Yverdon, votait cet après-midi l’achat du terrain de Court-Champ, à Echallens, pour y construire un gymnase. Un décret qui a passé comme une lettre à la poste.
Seule une poignée de députés bien avisés ont relevé les évidents problèmes de mobilité que pose le site de Court-Champ, le manque d’études actuelles sur la question et la nécessité d’ouvrir le débat avec les citoyens. Face à ces interpellations, le Conseiller d’Etat Pascal Broulis s’est fendu d’un petit discours quelque peu fallacieux. Apparemment très désireux de voir un gymnase se construire à Echallens, il n’a pas hésité à arranger la réalité à sa convenance.
Ceux qui doutaient que les habitants d’Echallens aient été entendus ont ainsi appris de la bouche du Conseiller d’Etat que l’approche du canton n’avait pas seulement été « participative, mais même ULTRA participative ». A l’entendre, on aurait presque pu croire que le projet avait été déplacé des Trois-Sapins à Court-Champ sur l’insistance de Challensois déplorant la distance à pied que les gymnasiens auraient eu à parcourir si le projet avait été réalisé au nord-est de la commune. Alors qu’en réalité, les citoyens n’ont jamais été consultés. Il est vrai que M. Broulis a également évoqué, sur un ton quelque peu agacé, le fait qu’après de fort nombreuses rencontres avec la Commune, celle-ci avait décidé de changer l’affectation du terrain des Trois-Sapins, ce «champ de pommes de terre devenu constructible avant d’être finalement remanié».
Un quartier «nu», vraiment?
Il semble d’autre part que M. Broulis n’ait jamais visité le site de Court-Champ. Car n’eusse été l’importance de l’enjeu pour la qualité de vie des Challensois, il aurait été presque drôle de l’entendre dire – sans qu’aucun des députés de la région ne le contredise – que le projet de gymnase était prévu dans un quartier aujourd’hui quasiment «nu». Nu? Vraiment? La zone est au contraire occupée par des quartiers résidentiels, un collège accueillant déjà 800 élèves et bientôt un écoquartier de près de milles habitants. Comme quoi, la nudité est un concept très relatif.
Enfin, en réponse à l’intervention d’un député qui s’interrogeait sur la mobilité en prenant pour exemple le gymnase de Burier confronté à de graves lacunes en termes de sécurité des accès, le Conseiller d’Etat a expliqué que l’établissement de la Tour-de-Peilz – au contraire de celui prévu à Echallens – était «trop gros». «Or nous savons maintenant qu’il n’est pas recommandé de concentrer trop d’élèves au même endroit!», a‑t-il affirmé en faisant l’impasse sur le fait que le gymnase challensois sera accolé au Collège de Court-Champ, et que tous deux représenteront, dès lors, une concentration de près de 2000 élèves, soit 400 de plus que celui de Burier!
Et Pascal Broulis de conclure sur le fait que notre région «mérite un gymnase». Oui, notre région mérite bien un gymnase. Mais pas n’importe où, ni n’importe comment. Notre ville aurait surtout mérité un peu plus d’attention et de réflexion de la part des députés vaudois. Car s’il est un fait qui a été évoqué cet après-midi au Grand-Conseil et que personne n’a contesté, c’est qu’un projet d’une telle envergure au centre d’Echallens allait transformer notre bourg à jamais.
- Corinne Bloch -
Lire aussi concernant le gymnase
Lettre ouverte aux Conseillères et aux Conseillers communaux d’Echallens
«Ce gymnase sera utile à des étudiants de toute la région du Gros-de-Vaud»
Le jour où le Conseil communal a rendu impossible la construction du gymnase aux Trois-Sapins
Réfléchir plus tard, c’est réfléchir trop tard!
T’es d’Echallens si… tu t’interroges sur le futur gymnase
Posted: 26 mai 2020 by ASE
Gymnase à Echallens: Pascal Broulis ou l’art d’arranger la réalité
Après le discours quelque peu approximatif d’un Pascal Broulis empressé mais convaincant, le Grand Conseil vaudois a voté cet après-midi, quasiment à l’unanimité et sans grande réflexion, l’achat du terrain de Court-Champ pour y construire un gymnase. Il dépendra maintenant du Conseil communal challensois de prendre, ou pas, la décision de le vendre.
Le Grand Conseil vaudois, réuni à Yverdon, votait cet après-midi l’achat du terrain de Court-Champ, à Echallens, pour y construire un gymnase. Un décret qui a passé comme une lettre à la poste.
Seule une poignée de députés bien avisés ont relevé les évidents problèmes de mobilité que pose le site de Court-Champ, le manque d’études actuelles sur la question et la nécessité d’ouvrir le débat avec les citoyens. Face à ces interpellations, le Conseiller d’Etat Pascal Broulis s’est fendu d’un petit discours quelque peu fallacieux. Apparemment très désireux de voir un gymnase se construire à Echallens, il n’a pas hésité à arranger la réalité à sa convenance.
Ceux qui doutaient que les habitants d’Echallens aient été entendus ont ainsi appris de la bouche du Conseiller d’Etat que l’approche du canton n’avait pas seulement été « participative, mais même ULTRA participative ». A l’entendre, on aurait presque pu croire que le projet avait été déplacé des Trois-Sapins à Court-Champ sur l’insistance de Challensois déplorant la distance à pied que les gymnasiens auraient eu à parcourir si le projet avait été réalisé au nord-est de la commune. Alors qu’en réalité, les citoyens n’ont jamais été consultés. Il est vrai que M. Broulis a également évoqué, sur un ton quelque peu agacé, le fait qu’après de fort nombreuses rencontres avec la Commune, celle-ci avait décidé de changer l’affectation du terrain des Trois-Sapins, ce «champ de pommes de terre devenu constructible avant d’être finalement remanié».
Un quartier «nu», vraiment?
Il semble d’autre part que M. Broulis n’ait jamais visité le site de Court-Champ. Car n’eusse été l’importance de l’enjeu pour la qualité de vie des Challensois, il aurait été presque drôle de l’entendre dire – sans qu’aucun des députés de la région ne le contredise – que le projet de gymnase était prévu dans un quartier aujourd’hui quasiment «nu». Nu? Vraiment? La zone est au contraire occupée par des quartiers résidentiels, un collège accueillant déjà 800 élèves et bientôt un écoquartier de près de milles habitants. Comme quoi, la nudité est un concept très relatif.
Enfin, en réponse à l’intervention d’un député qui s’interrogeait sur la mobilité en prenant pour exemple le gymnase de Burier confronté à de graves lacunes en termes de sécurité des accès, le Conseiller d’Etat a expliqué que l’établissement de la Tour-de-Peilz – au contraire de celui prévu à Echallens – était «trop gros». «Or nous savons maintenant qu’il n’est pas recommandé de concentrer trop d’élèves au même endroit!», a‑t-il affirmé en faisant l’impasse sur le fait que le gymnase challensois sera accolé au Collège de Court-Champ, et que tous deux représenteront, dès lors, une concentration de près de 2000 élèves, soit 400 de plus que celui de Burier!
Et Pascal Broulis de conclure sur le fait que notre région «mérite un gymnase». Oui, notre région mérite bien un gymnase. Mais pas n’importe où, ni n’importe comment. Notre ville aurait surtout mérité un peu plus d’attention et de réflexion de la part des députés vaudois. Car s’il est un fait qui a été évoqué cet après-midi au Grand-Conseil et que personne n’a contesté, c’est qu’un projet d’une telle envergure au centre d’Echallens allait transformer notre bourg à jamais.
- Corinne Bloch -
Lire aussi concernant le gymnase
Lettre ouverte aux Conseillères et aux Conseillers communaux d’Echallens
«Ce gymnase sera utile à des étudiants de toute la région du Gros-de-Vaud»
Le jour où le Conseil communal a rendu impossible la construction du gymnase aux Trois-Sapins
Réfléchir plus tard, c’est réfléchir trop tard!
T’es d’Echallens si… tu t’interroges sur le futur gymnase
Category: L'actu Tags: gymnase
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