Lundi soir, la municipalité présente le projet d’ecoquartier «Record – au Crépon-Est». Comment les futurs nouveaux habitant feront-ils pour rejoindre Lausanne: avec un train qui ne fonctionne pas ou en bravant les embouteillages?
Nous nous sommes retrouvés dans un bus, route de Genève, à Lausanne. Quelques Challensois se demandant quand et comment ils allaient rejoindre leurs pénates. Il était 21h45, il faisait nuit, froid et il pleuvait. Je revenais de Genève où j’avais travaillé, eux d’une soirée entre amis.
Il avait d’abord fallu trouver ce bus. A la gare du LEB, au Flon, la seule indication signalait un train à 23h55. Par le biais de mon téléphone portable, j’ai consulté le site des CFF, qui annonçait que le trajet de Lausanne à Echallens serait assuré par un bus partant de la Place de l’Europe à 22h15. Rien à voir avec l’horaire officiel du LEB, rien à voir avec les promesses faites ces dernières années de la transformation de la Brouette en un RER avec un train toutes les 15 minutes pour relier Lausanne à Echallens et vice-versa.
Ce soir-là, nous avons bien sûr fini par rejoindre nos pénates, mais durant le trajet chacun se demandait si un jour une liaison ferroviaire normale serait rétablie entre la capitale vaudoise et le chef-lieu du Gros-de-Vaud.
Une organisation absurde
Quelques jours plus tôt, une autre mésaventure m’était arrivée: à la gare LEB du Flon, il était annoncé qu’il n’y avait plus de train, qu’il fallait prendre le bus 9 jusqu’à Montétan où retrouver ensuite la Brouette. Le bus s’était arrêté à Chauderon, il avait fallu en prendre un autre jusqu’à Montétan, d’où finalement le train avait ramené tous les passagers à… la gare du Flon, avant de repartir pour Echallens.
Des anecdotes comme celle-ci, vous en trouverez en pagaille sur la page Facebook «LEB, la ligne «verte» de tous les soucis». Cela fait plusieurs années que la ligne dysfonctionne, que la direction des TL – qui assure aussi celle du LEB* – fait des promesses non-tenues aux usagers.
Echallens se développe, devient une petite ville, accueille sans cesse de nouveaux habitants, lesquels subissent quotidiennement des bouchons routiers et un transport public très problématique.
Le 18 novembre, la Municipalité présente aux Challensois** le projet d’ecoquartier «Record – au Crépon-Est». Il est prévu d’y accueillir, je crois, quelques huit cents nouveaux habitants. Que vont-ils choisir pour se rendre à Lausanne? Les embouteillages ou un LEB défaillant? Charybde ou Scylla?
Patrick Morier-Genoud
*Comme l’Etat de Vaud et d’autres communes, Echallens est actionnaire du LEB. Que pensent nos Autorités de cette situation catastrophique?
**19h30, Aula du Collège des Trois Sapins
Posted: 17 novembre 2019 by ASE
Le LEB, ce train qui relie si mal Echallens à Lausanne
Lundi soir, la municipalité présente le projet d’ecoquartier «Record – au Crépon-Est». Comment les futurs nouveaux habitant feront-ils pour rejoindre Lausanne: avec un train qui ne fonctionne pas ou en bravant les embouteillages?
Nous nous sommes retrouvés dans un bus, route de Genève, à Lausanne. Quelques Challensois se demandant quand et comment ils allaient rejoindre leurs pénates. Il était 21h45, il faisait nuit, froid et il pleuvait. Je revenais de Genève où j’avais travaillé, eux d’une soirée entre amis.
Il avait d’abord fallu trouver ce bus. A la gare du LEB, au Flon, la seule indication signalait un train à 23h55. Par le biais de mon téléphone portable, j’ai consulté le site des CFF, qui annonçait que le trajet de Lausanne à Echallens serait assuré par un bus partant de la Place de l’Europe à 22h15. Rien à voir avec l’horaire officiel du LEB, rien à voir avec les promesses faites ces dernières années de la transformation de la Brouette en un RER avec un train toutes les 15 minutes pour relier Lausanne à Echallens et vice-versa.
Ce soir-là, nous avons bien sûr fini par rejoindre nos pénates, mais durant le trajet chacun se demandait si un jour une liaison ferroviaire normale serait rétablie entre la capitale vaudoise et le chef-lieu du Gros-de-Vaud.
Une organisation absurde
Quelques jours plus tôt, une autre mésaventure m’était arrivée: à la gare LEB du Flon, il était annoncé qu’il n’y avait plus de train, qu’il fallait prendre le bus 9 jusqu’à Montétan où retrouver ensuite la Brouette. Le bus s’était arrêté à Chauderon, il avait fallu en prendre un autre jusqu’à Montétan, d’où finalement le train avait ramené tous les passagers à… la gare du Flon, avant de repartir pour Echallens.
Des anecdotes comme celle-ci, vous en trouverez en pagaille sur la page Facebook «LEB, la ligne «verte» de tous les soucis». Cela fait plusieurs années que la ligne dysfonctionne, que la direction des TL – qui assure aussi celle du LEB* – fait des promesses non-tenues aux usagers.
Echallens se développe, devient une petite ville, accueille sans cesse de nouveaux habitants, lesquels subissent quotidiennement des bouchons routiers et un transport public très problématique.
Le 18 novembre, la Municipalité présente aux Challensois** le projet d’ecoquartier «Record – au Crépon-Est». Il est prévu d’y accueillir, je crois, quelques huit cents nouveaux habitants. Que vont-ils choisir pour se rendre à Lausanne? Les embouteillages ou un LEB défaillant? Charybde ou Scylla?
Patrick Morier-Genoud
*Comme l’Etat de Vaud et d’autres communes, Echallens est actionnaire du LEB. Que pensent nos Autorités de cette situation catastrophique?
**19h30, Aula du Collège des Trois Sapins
Category: L'enfer du décor
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