La maison du chemin de la Pépinière 1 a reçu du Service du patrimoine du canton de Vaud une note qui interdit sa démolition. Le périmètre qui l’entoure doit également être protégé. Notre association a eu raison de suggérer avec insistance à la Municipalité de demander ce recensement.
C’est une très bonne nouvelle. La maison se trouvant au Chemin de la Pépinière 1 a été recensée par le Service du patrimoine du canton de Vaud et a reçu une note 3, ce qui rend sa démolition impossible. La parcelle qui l’entoure a reçu la même note.
L’Association pour la Sauvegarde d’Echallens a eu raison de suggérer à la Municipalité de demander le recensement de cette maison, raison de s’opposer au projet immobilier qui prévoyait de la raser, de couper la plupart des arbres qui l’entoure, de saccager cet ilot de verdure, un des derniers au centre d’Echallens.
Il n’y a pas que l’argent qui compte
Cette reconnaissance par l’Etat de l’importance patrimoniale de la maison et de la parcelle est une preuve supplémentaire qu’en matière d’urbanisme et de construction il n’y a pas que les critères pécuniaires dont il faut tenir compte.
Nous l’avions signalé à la municipalité: le périmètre dans lequel se trouvent la maison et la parcelle fait partie d’un ensemble classé «objectif de sauvegarde maximum» par l’Inventaire Fédéral des Sites à Préserver (ISOS). Cet objectif de sauvegarde «A» implique la «conservation intégrale de toutes les constructions et composantes du site». Il est malheureux qu’il n’en ait pas été assez tenu compte jusque-là, notamment pour l’immeuble actuellement en construction à la Côte du Cimetière et dont les dimensions imposantes s’intègrent très mal dans le périmètre et vont porter préjudice au voisinage.
De 1836 à nos jours
Mais revenons au chemin de la Pépinière et à la maison qui vient d’être recensée et qu’aucun promoteur ne va désormais pouvoir démolir. La fiche du Service du patrimoine est très intéressante. Il s’agit d’une «maison d’habitation reconstruite dans les années 1890, à l’emplacement d’un édifice plus ancien datant du XVIIIe siècle. Selon le plan cadastral de la commune levé en 1836 et le procès-verbal de taxation d’immeubles de 1838, le bâtiment servant de «logement» était accompagné, à l’ouest, d’une dépendance rurale abritant «grange, écurie, four & poterie», propriété des trois enfants de Conrad Joos. Son fils, Charles-Daniel, potier de terre, demeure seul propriétaire dès 1842. En 1892, des travaux de reconstruction sont vraisemblablement entrepris, peut-être pour Jean-François BOVAT, nouvel acquéreur, puisque le registre cadastral de 1877–1964 mentionne une nouvelle inscription à cette date, regroupant «logement, atelier, grange et écurie». Un atelier avec forge (démoli en 1902), ainsi qu’un bâtiment servant de «remise et bûcher» complètent l’ensemble. En 1935, d’importantes transformations sont menées par Eugène-Alfred Laurent, alors propriétaire (date 1935 inscrite sur le linteau de la porte d’entrée avec initiales E L), donnant au bâtiment sa volumétrie et sa physionomie actuelles. Les dépendances rurales sont toutes démolies.»
Grâce à l’action de l’Association pour la Sauvegarde d’Echallens et de ses membres, le patrimoine challensois va être mieux respecté à l’avenir, l’art de vivre des habitants également.
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Posted: 22 février 2019 by ASE
Chemin de la Pépinière: enfin recensés, le tilleul et la maison sont sauvés!
La maison du chemin de la Pépinière 1 a reçu du Service du patrimoine du canton de Vaud une note qui interdit sa démolition. Le périmètre qui l’entoure doit également être protégé. Notre association a eu raison de suggérer avec insistance à la Municipalité de demander ce recensement.
C’est une très bonne nouvelle. La maison se trouvant au Chemin de la Pépinière 1 a été recensée par le Service du patrimoine du canton de Vaud et a reçu une note 3, ce qui rend sa démolition impossible. La parcelle qui l’entoure a reçu la même note.
L’Association pour la Sauvegarde d’Echallens a eu raison de suggérer à la Municipalité de demander le recensement de cette maison, raison de s’opposer au projet immobilier qui prévoyait de la raser, de couper la plupart des arbres qui l’entoure, de saccager cet ilot de verdure, un des derniers au centre d’Echallens.
Il n’y a pas que l’argent qui compte
Cette reconnaissance par l’Etat de l’importance patrimoniale de la maison et de la parcelle est une preuve supplémentaire qu’en matière d’urbanisme et de construction il n’y a pas que les critères pécuniaires dont il faut tenir compte.
Nous l’avions signalé à la municipalité: le périmètre dans lequel se trouvent la maison et la parcelle fait partie d’un ensemble classé «objectif de sauvegarde maximum» par l’Inventaire Fédéral des Sites à Préserver (ISOS). Cet objectif de sauvegarde «A» implique la «conservation intégrale de toutes les constructions et composantes du site». Il est malheureux qu’il n’en ait pas été assez tenu compte jusque-là, notamment pour l’immeuble actuellement en construction à la Côte du Cimetière et dont les dimensions imposantes s’intègrent très mal dans le périmètre et vont porter préjudice au voisinage.
De 1836 à nos jours
Mais revenons au chemin de la Pépinière et à la maison qui vient d’être recensée et qu’aucun promoteur ne va désormais pouvoir démolir. La fiche du Service du patrimoine est très intéressante. Il s’agit d’une «maison d’habitation reconstruite dans les années 1890, à l’emplacement d’un édifice plus ancien datant du XVIIIe siècle. Selon le plan cadastral de la commune levé en 1836 et le procès-verbal de taxation d’immeubles de 1838, le bâtiment servant de «logement» était accompagné, à l’ouest, d’une dépendance rurale abritant «grange, écurie, four & poterie», propriété des trois enfants de Conrad Joos. Son fils, Charles-Daniel, potier de terre, demeure seul propriétaire dès 1842. En 1892, des travaux de reconstruction sont vraisemblablement entrepris, peut-être pour Jean-François BOVAT, nouvel acquéreur, puisque le registre cadastral de 1877–1964 mentionne une nouvelle inscription à cette date, regroupant «logement, atelier, grange et écurie». Un atelier avec forge (démoli en 1902), ainsi qu’un bâtiment servant de «remise et bûcher» complètent l’ensemble. En 1935, d’importantes transformations sont menées par Eugène-Alfred Laurent, alors propriétaire (date 1935 inscrite sur le linteau de la porte d’entrée avec initiales E L), donnant au bâtiment sa volumétrie et sa physionomie actuelles. Les dépendances rurales sont toutes démolies.»
Grâce à l’action de l’Association pour la Sauvegarde d’Echallens et de ses membres, le patrimoine challensois va être mieux respecté à l’avenir, l’art de vivre des habitants également.
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