Mise à l’enquête d’une halle artisanale au Grésaley / 2
Selon son directeur, l’entreprise de transport et de broyage qui souhaite s’installer dans la zone industrielle du Grésaley ne perturbera ni la circulation ni la tranquillité du quartier. C’est pourquoi Philippe Mermoud envisage même de venir habiter dans un des cinq appartements prévus par le projet.
««Bonjour, je vous appelle au nom de l’Association pour la Sauvegarde d’Echallens. J’imagine que vous vous doutez de la raisons de mon appel…». Au bout du fil, j’entends sourire Philippe Mermoud, le directeur de l’entreprise Trans-EcoBroyage et de la Compostière du Gros-de-Vaud par la même occasion. «J’ai bien une petite idée», répond le patron… qui m’invite à venir me plonger dans l’univers de l’écobroyage. Rendez-vous est pris à Bettens, au centre de compostage régional.
Entre deux montagnes noires de compost fumant et sous une pluie battante, je profite de poser à mon hôte toutes les questions sensibles concernant l’installation de son entreprise au Grésaley: quelles activités prévues? Combien de camions? A quelle fréquence? Etc. Autant de questions qui se résument à une seule: faut-il avoir peur de l’arrivée de l’entreprise Trans-EcoBroyage au Grésaley?
Aucune activité de broyage n’est prévue
Philippe Mermoud se veut rassurant. Il promet qu’aucune activité de broyage n’est prévue à Echallens. La future halle du Grésaley accueillera uniquement le service des camions, soit un atelier technique et un espace de lavage, ainsi que les bureaux de l’entreprise. Elle permettra en outre d’y garer 1 ou 2 poids-lourds.
Des camions, l’entreprise de Philippe Mermoud en possède cinq. Un multi-lift de 5 essieux – le plus gros! (voir photo en début d’article) – un de 4 essieux, un autre de 3 et deux plus petits camions de 2 essieux. L’un de ces derniers, exclusivement dévolu aux activités de déneigement des routes qu’assure l’entreprise dans la région, sera garé avec son matériel dans la halle du Grésaley pendant toute la belle saison. Il n’en ressortira qu’au début de l’hiver pour rejoindre sa région de travail où il restera jusqu’au printemps suivant. Les quatre camions restants servent, quant à eux, à acheminer les déchets végétaux et le bois, souvent issus des déchèteries, au centre de compostage de Bettens.
Pas plus d’un ou deux camions par jour
Or, selon Philippe Mermoud, seuls un ou deux camions, en fonction des jours et des périodes, seront garés au Grésaley. «De toute façon, il n’y a pas de place pour plus». Ils quitteront le site le matin vers 7 h, soit avant l’arrivée des écoliers, pour y revenir en fin de journée, vers 17 h 30 — 18 h, bien après que ceux-ci aient quitté le collège des Trois-Sapins. Il n’est toutefois pas exclu qu’ils y reviennent parfois pour la pause de midi, une petit espace cuisine étant prévue dans le projet.
Les autres camions resteront sur le site de Bettens et ne viendront qu’occasionnellement au Grésaley pour y être lavés et entretenus. «En termes de trafic, cela ne représentera pas plus d’un camion maximum par semaine en plus de ceux garés là», affirme Philippe Mermoud. Quant à l’espace de lavage, que l’entreprise partagera avec Karloc, il ne s’agit pas d’un tunnel, mais bien d’un système de jet à pression, «que nous avons mis à l’intérieur de la halle pour éviter toute nuisance sonore dans le quartier», explique encore le patron de Trans-EcoBroyage. «En tout, celui-ci ne devrait pas fonctionner plus de 3–4 heures par semaine».
Trop d’entrées de véhicules sur le chemin du Grésaley?
Si les camions entreront dans la zone industrielle par le chemin de la Robellaz, le projet mis à l’enquête propose toutefois deux entrées pour voitures sur le chemin du Grésaley en plus de celle du parking de Weinmann. Une entrée pour les quatre places de parc prévues au sud du futur bâtiment et une autre, quelques mètres plus loin, pour accéder à la rampe qui mènera à un parking souterrain de 20 places. Au final, cela ne fait-il pas trop d’entrées et de sorties de véhicules pour un chemin aussi étroit ? A plus forte raison du fait qu’il est fréquenté par les écoliers des Trois-Sapins ainsi que par de nombreux usagers du LEB.
««Notre premier projet prévoyait une seule entrée dans la zone, mais il ne convenait pas à l’entreprise Weinmann. Depuis, nous avons fait pas mal d’efforts et retravaillé le projet pour permettre d’élargir le chemin du Grésaley afin de pouvoir répondre à la demande d’un trottoir», souligne Philippe Mermoud, qui estime que 24 places de parc pour trois entreprises et cinq logements restent très corrects. Le directeur de Trans-EcoBroyage a même prévu quelques places pour les voitures électriques. «L’idée est d’en faire profiter aussi les personnes qui prennent le LEB et qui pourront ainsi recharger leur véhicule pendant la journée grâce à l’énergie produite par nos panneaux photovoltaïques».
Des activités artisanales, pas industrielles
En termes de nuisances sonores, Philippe Mermoud estime donc que le projet est un bon compromis pour le Grésaley puisqu’il s’agira d’activités artisanales et non pas industrielles, comme l’autoriserait le plan de quartier. Certes, elles s’additionneront à celles, encore inconnues, qui complèteront la zone, et à l’extension de Landi qui, bien que le projet n’ait pas encore été mis à l’enquête, prévoit la construction de trois nouveaux silos.
««Les arbres abattus seront remplacés», promet également le patron de Trans-EcoBroyage qui assure que la zone sera calme, arborisée et agréable à vivre. La preuve? Philippe Mermoud a l’intention de venir habiter dans un des cinq appartements prévus au-dessus des halles. Corinne Bloch
Demain: Karloc et HSP au Grésaley, quelles nuisances pour le quartier?
Lire le premier article de la série: Quel avenir pour la zone industrielle du Grésaley?
Posted: 4 décembre 2019 by ASE
Faut-il avoir peur de l’entreprise Trans-EcoBroyage?
Mise à l’enquête d’une halle artisanale au Grésaley / 2
Selon son directeur, l’entreprise de transport et de broyage qui souhaite s’installer dans la zone industrielle du Grésaley ne perturbera ni la circulation ni la tranquillité du quartier. C’est pourquoi Philippe Mermoud envisage même de venir habiter dans un des cinq appartements prévus par le projet.
««Bonjour, je vous appelle au nom de l’Association pour la Sauvegarde d’Echallens. J’imagine que vous vous doutez de la raisons de mon appel…». Au bout du fil, j’entends sourire Philippe Mermoud, le directeur de l’entreprise Trans-EcoBroyage et de la Compostière du Gros-de-Vaud par la même occasion. «J’ai bien une petite idée», répond le patron… qui m’invite à venir me plonger dans l’univers de l’écobroyage. Rendez-vous est pris à Bettens, au centre de compostage régional.
Entre deux montagnes noires de compost fumant et sous une pluie battante, je profite de poser à mon hôte toutes les questions sensibles concernant l’installation de son entreprise au Grésaley: quelles activités prévues? Combien de camions? A quelle fréquence? Etc. Autant de questions qui se résument à une seule: faut-il avoir peur de l’arrivée de l’entreprise Trans-EcoBroyage au Grésaley?
Aucune activité de broyage n’est prévue
Philippe Mermoud se veut rassurant. Il promet qu’aucune activité de broyage n’est prévue à Echallens. La future halle du Grésaley accueillera uniquement le service des camions, soit un atelier technique et un espace de lavage, ainsi que les bureaux de l’entreprise. Elle permettra en outre d’y garer 1 ou 2 poids-lourds.
Des camions, l’entreprise de Philippe Mermoud en possède cinq. Un multi-lift de 5 essieux – le plus gros! (voir photo en début d’article) – un de 4 essieux, un autre de 3 et deux plus petits camions de 2 essieux. L’un de ces derniers, exclusivement dévolu aux activités de déneigement des routes qu’assure l’entreprise dans la région, sera garé avec son matériel dans la halle du Grésaley pendant toute la belle saison. Il n’en ressortira qu’au début de l’hiver pour rejoindre sa région de travail où il restera jusqu’au printemps suivant. Les quatre camions restants servent, quant à eux, à acheminer les déchets végétaux et le bois, souvent issus des déchèteries, au centre de compostage de Bettens.
Pas plus d’un ou deux camions par jour
Or, selon Philippe Mermoud, seuls un ou deux camions, en fonction des jours et des périodes, seront garés au Grésaley. «De toute façon, il n’y a pas de place pour plus». Ils quitteront le site le matin vers 7 h, soit avant l’arrivée des écoliers, pour y revenir en fin de journée, vers 17 h 30 — 18 h, bien après que ceux-ci aient quitté le collège des Trois-Sapins. Il n’est toutefois pas exclu qu’ils y reviennent parfois pour la pause de midi, une petit espace cuisine étant prévue dans le projet.
Les autres camions resteront sur le site de Bettens et ne viendront qu’occasionnellement au Grésaley pour y être lavés et entretenus. «En termes de trafic, cela ne représentera pas plus d’un camion maximum par semaine en plus de ceux garés là», affirme Philippe Mermoud. Quant à l’espace de lavage, que l’entreprise partagera avec Karloc, il ne s’agit pas d’un tunnel, mais bien d’un système de jet à pression, «que nous avons mis à l’intérieur de la halle pour éviter toute nuisance sonore dans le quartier», explique encore le patron de Trans-EcoBroyage. «En tout, celui-ci ne devrait pas fonctionner plus de 3–4 heures par semaine».
Trop d’entrées de véhicules sur le chemin du Grésaley?
Si les camions entreront dans la zone industrielle par le chemin de la Robellaz, le projet mis à l’enquête propose toutefois deux entrées pour voitures sur le chemin du Grésaley en plus de celle du parking de Weinmann. Une entrée pour les quatre places de parc prévues au sud du futur bâtiment et une autre, quelques mètres plus loin, pour accéder à la rampe qui mènera à un parking souterrain de 20 places. Au final, cela ne fait-il pas trop d’entrées et de sorties de véhicules pour un chemin aussi étroit ? A plus forte raison du fait qu’il est fréquenté par les écoliers des Trois-Sapins ainsi que par de nombreux usagers du LEB.
««Notre premier projet prévoyait une seule entrée dans la zone, mais il ne convenait pas à l’entreprise Weinmann. Depuis, nous avons fait pas mal d’efforts et retravaillé le projet pour permettre d’élargir le chemin du Grésaley afin de pouvoir répondre à la demande d’un trottoir», souligne Philippe Mermoud, qui estime que 24 places de parc pour trois entreprises et cinq logements restent très corrects. Le directeur de Trans-EcoBroyage a même prévu quelques places pour les voitures électriques. «L’idée est d’en faire profiter aussi les personnes qui prennent le LEB et qui pourront ainsi recharger leur véhicule pendant la journée grâce à l’énergie produite par nos panneaux photovoltaïques».
Des activités artisanales, pas industrielles
En termes de nuisances sonores, Philippe Mermoud estime donc que le projet est un bon compromis pour le Grésaley puisqu’il s’agira d’activités artisanales et non pas industrielles, comme l’autoriserait le plan de quartier. Certes, elles s’additionneront à celles, encore inconnues, qui complèteront la zone, et à l’extension de Landi qui, bien que le projet n’ait pas encore été mis à l’enquête, prévoit la construction de trois nouveaux silos.
««Les arbres abattus seront remplacés», promet également le patron de Trans-EcoBroyage qui assure que la zone sera calme, arborisée et agréable à vivre. La preuve? Philippe Mermoud a l’intention de venir habiter dans un des cinq appartements prévus au-dessus des halles. Corinne Bloch
Demain: Karloc et HSP au Grésaley, quelles nuisances pour le quartier?
Lire le premier article de la série: Quel avenir pour la zone industrielle du Grésaley?
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