Une zone que l’ISOS demande de particulièrement protéger à Echallens

A l’instar du château ou de l’Hôtel de Ville, la parcelle du Chemin de la Pépinière 1 est considérée comme «un objectif de sauvegarde maximum» par l’Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse (ISOS).

Il ne viendrait à l’esprit de per­son­ne – sauf à celui d’un pro­mo­teur immo­bili­er – de ras­er l’Hôtel de Ville d’Echallens pour le rem­plac­er par un hôtel F1. De démolir les églis­es catholiques et protes­tantes pour con­stru­ire à la place des boîtes de nuit et des salons de jeux. Ou encore de rem­plac­er le château par un cen­tre com­mer­cial. Ces bâti­ments appar­ti­en­nent au pat­ri­moine cul­turel et his­torique des Chal­len­sois­es et des Chal­len­sois. Ils sont d’ailleurs classés «A» par l’Inventaire fédéral des sites con­stru­its d’importance nation­al à pro­téger (ISOS), ce qui implique un «objec­tif de sauve­g­arde max­i­mum». Ils doivent être préservés, tout le monde est d’accord.

La par­celle 335, au Chemin de la Pépinière 1, à Echal­lens, qu’une fois de plus des pro­mo­teurs immo­bili­er veu­lent détéri­or­er est elle aus­si classée «A» par l’ISOS, ce qui impose «la con­ser­va­tion inté­grale de toutes les con­struc­tions et com­posantes du site et de tous les espaces libres».

Cette par­celle appar­tient à l’ensemble 0.4 (voir plan ci-dessous), un des deux seuls avec «un objec­tif de sauve­g­arde max­i­mum» à Echal­lens, le sec­ond (4.1) se trou­vant entre l’Avenue des Ter­reaux et la Route de Cossonay.

Le plan d’Echal­lens selon l’Inventaire fédéral des sites con­stru­its à pro­téger en Suisse (ISOS). Il s’y trou­ve deux ensem­ble classés A, soit «objec­tif de sauve­g­arde max­i­mum»: celui auquel appar­tient la par­celle du Chemin de la Pépinière 1 et celui com­posé par la fin de l’Av­enue des Ter­reaux et le début de la Route de Cossonay.
Poumon de verdure

L’ensemble 4.1 est ain­si décrit par l’ISOS: «Aligne­ment de mai­son d’habitation en bor­dure de l’agglomération his­torique, années 1920–30». L’ensemble 0.4, lui, qui va de la Côte du Cimetière au Chemin de la Raisse, est com­posé de «Maisons et fer­mes implan­tées le long d’un coteau descen­dant vers le Tal­ent. 18e-19e siè­cle.» C’est ça que veu­lent détru­ire les pro­mo­teurs du nou­veau pro­jet au Chemin de la Pépinière 1: une impor­tante par­tie d’un périmètre classé «A», un poumon de ver­dure, une des dernières res­pi­ra­tions végé­tales au cen­tre d’Echallens.

Ce périmètre appar­tient à l’environnement de TOUS les habi­tants d’Echallens, lesquels sont d’ailleurs nom­breux à y pass­er, en prom­e­nade, en allant à l’école ou au travail.

Echallens décrite par l’ISOS

Voilà com­ment l’Inventaire fédéral des sites con­stru­its d’importance nation­al à pro­téger (ISOS) décrit Echal­lens: «Le site occupe une place très impor­tante de car­refour au milieu du Gros-de-Vaud, à l’intersection des plus impor­tants axes routiers nord-sud et est-ouest. Placé sur une ter­rasse délim­itée par les rives escarpées du Tal­ent, le gros bourg con­serve sa dis­po­si­tion his­torique mal­gré les développe­ments de la deux­ième moitié du 20e siè­cle qui ont large­ment entamé ses abor­ds. » (La fiche com­plète con­sacrée à Echal­lens: Dossier ISOS)

Oui, Echal­lens est un site d’intérêt, et cer­tains de ses élé­ments et de ses ensem­bles doivent être absol­u­ment pro­tégés. C’est le cas, par exem­ple, de l’Hôtel de Ville et du château, notés «A» par l’ISOS, mais aus­si des ensem­bles aux­quels appar­ti­en­nent le Chemin de la Pépinière ou l’Avenue des Ter­reaux, tous deux égale­ment notés «A».

Association pour la sauvegarde d'Echallens | ASE
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